La Bourgmestre a répété ces deux dernières années que le grand giratoire SPW du carrefour serait réalisé après, la construction du petit rond-point privé dédié au centre commercial et au projet TAMET/Equilis (situé à hauteur de l’accès à l’Intermarché et non du Lidl comme indiqué dans l’article). En effet, ce petit rond-point est nécessaire pour permettre aux véhicules qui sortiront de la rue Goemans et obligés de virer à droite (n’ayant pas accès au grand giratoire), de faire demi-tour et de repartir vers Wavre…
Printemps 2025, brusque changement de programme. Sans attendre le feu vert pour pouvoir réaliser ce second giratoire, le SPW et la Commune décident de forcer les choses et d’entamer, malgré les désagréments et nouvelles déviations prévisibles, les travaux du grand giratoire annoncés maintenant… jusqu’en fin d’année !
Le grand giratoire, est-il bien utile ?
Rappelons tout d’abord que si le SPW, en concertation avec la Commune, a décidé d’entamer les travaux du giratoire en avril dernier, le Collectif citoyen des 6 associations de Beauvechain a depuis près de 2 ans formulé des alternatives pour améliorer l’efficacité du carrefour à feux et le flux des véhicules autour de ce carrefour. Ces diverses alternatives ont été balayées, sans même être examinées.
La question essentielle de la plus-value de ce grand giratoire subsiste !
Nous avons cherché à obtenir auprès des divers interlocuteurs (Commune, Direction des Routes du Brabant wallon,…) une étude argumentée justifiant la pertinence de ce giratoire étriqué … sans succès !
Le 17 avril 2025, un mail du Cabinet du Ministre de la Mobilité nous annonce enfin l’envoi imminent d’un rapport de son administration. 3 mois plus tard, nous attendons toujours…
Les citoyens s’interrogent et les réseaux sociaux s’agitent
De très nombreuses questions fusent quant à l’aspect et à l’usage final de ce giratoire : ses équipements, la part réservée aux usagers faibles (trottoirs, pistes cyclables, feux, passages piétons, marquages, signalétique,…), et son mode d’emploi (convois agricoles et exceptionnels, …).
En l’absence de tout dialogue, seule solution démocratique : le recours …
Depuis 2 ans, la Commune refuse obstinément tout dialogue avec le Collectif citoyen des 6 associations de Beauvechain (CC6AsB). Nous ne sommes pas opposés à tous les projets, loin de là. Nous sommes au contraire prêts à dialoguer et à collaborer, dans une approche participative, à la mise en place de projets mesurés respectant :
- la nature de la « centralité villageoise » de Hamme-Mille,
- les références urbanistiques en vigueur,
- les contraintes (pollution, inondations,…)
- les impératifs (protection de la biodiversité)
des terrains sur lesquels sont envisagées les promotions immobilières, bref, le cadre de vie.
Hélas, vu le refus de tout dialogue et le parti pris de la Bourgmestre de « passer en force » , le seul moyen démocratique qui reste à la disposition des citoyens est le « recours » contre les permis octroyés.
… contre le permis Tamet/Equilis
En liaison avec TAMET/Equilis, le Conseil communal a approuvé le 8 juillet 2024 l’ouverture du petit giratoire et de la nouvelle voirie dite « traversante », à ne pas confondre avec un permis. Le gouvernement wallon a confirmé, le 25 septembre 2024, cette décision, malgré le recours intenté.
Le permis TAMET/Equilis, qui couvre aussi ce petit giratoire et la voirie traversante, a été octroyé le 19 mars 2024. Pour rappel, il s’agit de la construction de 5 immeubles, 100 appartements, 30 maisons, 247 parkings dont 134 souterrains, 342 habitants en plus et 150 voitures supplémentaires, 1100 déplacements par jour en voitures ! Le petit rond-point ne vient donc pas seul !!
Sous l’égide de CC6AsB, une association et un grand nombre de citoyens ont introduit, le 16 avril 2025, au Gouvernement wallon un recours contre ce permis avec accusé de réception, le 8 mai, suite aux problèmes informatiques du site du SPW !
Mettre la charrue avant les bœufs !
Le fait de parler de « retardement du début des travaux » traduit à la fois un déni démocratique (de la seule possibilité juridique laissée aux citoyens – dans le cas présent – de se faire entendre) et une méconnaissance du fait qu’un permis ne prend sa pleine valeur qu’après épuisement des délais liés aux recours.
Signalons que la possibilité d’un second recours est ouverte au terme du précédent.
En effet, après la décision du Gouvernement wallon sur le premier recours, un nouveau recours pourrait être introduit auprès du Conseil d’Etat.
La décision finale sur le recours évoquée par la Bourgmestre pourrait ne pas tomber en septembre mais quelques mois plus tard… N’anticipons pas sur la décision (positive ou négative) que pourrait prendre le Gouvernement puis, éventuellement, le Conseil d’Etat sur ce dossier.
Le changement de programme, décidé soudainement et imprudemment par le SPW et la Commune, et la décision finale pourraient prolonger, malheureusement, les déviations provisoires qui en résultent… dans l’attente d’une alternative définitive acceptable.
L’affirmation de deux ronds-points à Hamme-Mille est sans doute prématurée !
Le Collectif CC6AsB