
Un ALDI, un funérarium, 14 appartements, … sur le site du Garage Cornelis

AUTOMNE 2024
L’enquête publique sur le projet de redéveloppement immobilier du site Cornelis s’est déroulée du 22 octobre au 5 novembre 2024.
Le soir du 4 novembre 2024, veille de la clôture de l’enquête publique, à la demande pressante du Collectif rappelant à la Bourgmestre ses engagements de clarté et de transparence dans ce dossier, le porteur du projet, Prime Retail Agency, organise une séance publique d’information en présence de la Commune.

FORTE MOBILISATION CITOYENNE SANS ECHO DU COTE COMMUNAL
En dépit des plus de 300 signatures et des 60 lettres d’observations envoyées en quelques jours,. Le Collège communal qui s’est engagé imprudemment 18 mois plus tôt par un accord de principe sur lequel il n’a pas communiqué, décide de ne pas émettre d’avis et déclare, faute de temps, n’avoir pas pu procéder à un examen complet du dossier de la demande au regard de l’ensemble des réclamations émises pendant la durée de l’enquête publique. 3 voix pour, 1 abstention et 1 voix… contre, celle de B. Wiaux, 1ère échevine : « ce projet, à cet endroit, ne peut que générer des nuisances importantes. »
Le 18 février 2025, le Fonctionnaire des implantations commerciales, la Fonctionnaire déléguée et le Fonctionnaire technique décident d’octroyer le permis intégré à la SRL Prime Retail Agency (Britselei 23/601 – 2000 Antwerpen) pour un ensemble commercial situé Avenue du Centenaire 6 à 1320 Hamme-Mille, cet ensemble incluant l’assainissement du site, la démolition de constructions existantes, la construction d’un Aldi et de 3 établissements de commerce de détails spécialisés dans l’alimentaire pour une surface commerciale totale nette de 1090 m², la construction d’un immeuble de 14 logements et d’un funérarium.
Le Collectif Citoyen des 6 Associations de Beauvechain et des riverains introduisent un recours auprès du SPW – commission de recours des implantations commerciales (C.R.I.C.) contre cette décision, le mercredi 19 mars 2025.
Ce recours a été rejeté, le 16 juillet 2025, sans autre forme de procès.

LE CONSEIL D’ETAT, ULTIME SOLUTION
Au nom d’un urbanisme cohérent, respectueux de l’environnement et de la ruralité, et vu le refus de dialogue de nos interlocuteurs, nous tenons nos engagements et allons jusqu’au Conseil d’Etat, dernier recours démocratique ouvert aux citoyens. Nous sommes conscients que cette décision a un prix : le prix de l’apaisement de nos quartiers, le prix de l’esprit de village, de la qualité de vie en sursis, que nous souhaitons préserver avec vous. Nous faisons appel à la solidarité pour nous aider à y parvenir.

DES PROBLEMES ESQUIVES
- Non-respect du cadre urbanistique de référence
Nombreux écarts au Guide Communal d’Urbanisme toujours d’application, octroyés sans justification précise. L’écart concernant la surface commerciale, – dépassement de la limite des 400m² de surface commerciale fixée par le GCU – n’est pas mentionné dans l’enquête publique ! Or, cette dérogation importante détermine toute la procédure !
- Mobilité aggravée
Ce projet s’ajoute à une circulation existante déjà saturée (nombreuses habitations Rue Ménada, La Chouette Ecole, Intermarché à proximité), sans prendre en compte les lotissements futurs voisins : projet Pharvet (15 appartements), projet Moureau (35 appartements) de part et d’autre de l’étroite rue des Epinoches = +/- 110 nouveaux habitants.
- Sous-évaluation du risque hydrologique
Les fonctionnaires en charge n’ont pas pu prendre la juste mesure des enjeux environnementaux faute d’informations transmises par la commune. Les risques hydrologiques sont sous-estimés et le problème potentiellement très dangereux du cumul de l’ensemble des projets n’est pas pris en compte. L’approche décrite dans l’étude n’est pas en adéquation avec le code de l’eau et ne répond aucunement à la notion d’anticipation du changement climatique de la circulaire ministérielle « construction en zones inondables ».
- Prolifération anarchique des commerces
L’augmentation du nombre de surfaces commerciales n’est pas planifiée.
Aucune étude ne justifie l’implantation d’un hard discount supplémentaire. Cette concurrence désordonnée met en péril les petits commerces (6 fermetures en 2024).
- Une implantation de funérarium inadéquate et peu respectueuse
Cette implantation atypique accolée à un Aldi suggère une « marchandisation » de la fonction ; l’exposition à tous vents, sous les balcons des appartements et aux yeux des chalands, des va-et-vient des personnes liés au funérarium ou qui accompagnent constitue une banalisation irrespectueuse des rites et de la cérémonie qui accompagnent l’au revoir à nos défunts !
- Station-service, oui ou non ?
Annoncée lors de la réunion du 4 novembre 2024 et reprise dans les plans d’implantation, elle n’apparaît nulle part dans les documents d’octroi du permis. Ce type de morcellement de dossier empêche une vision d’ensemble et fausse l’évaluation des impacts.
- Urbanisme incohérent et dangereux
Actuellement, 16 projets immobiliers sont en cours et menacent plus de 6 hectares de zones vertes. La commune déroge à son propre cadre urbanistique mis en place depuis 2006 . Cet état de fait crée un dangereux précédent.

CONCLUSIONS
Face aux carences de la procédure, à l’inadéquation du projet à l’angle d’un carrefour très fréquenté et à la sous-estimation notoire des nuisances importantes qu’il va générer, nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser la voie légale du recours au Conseil d’État. C’est pourquoi, nous introduisons un recours en annulation contre ce projet immobilier au Conseil d’État par l’intermédiaire d’un avocat.Ce recours est le dernier levier démocratique pour protéger notre cadre de vie, défendre l’environnement local, refuser un urbanisme précipité et déséquilibré.
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