Biodiversité : parlons-en !
La régionale Natagora du Brabant Wallon et Action Environnement Beauvechain ont adressé un questionnaire aux différentes listes électorales en présence afin d’évaluer les engagements respectifs en matière de protection des milieux naturels et d’aménagement du territoire. La majorité actuelle, dans un même courrier succinct adressé aux 2 organisations, renvoie aux objectifs de développement durable, « fil conducteur du programme » poursuivis depuis de nombreuses années par la commune : ralentir et inverser la perte de la nature d’ici 2030, suivant les cibles 2 et 3 de la feuille de route de la COP15 (voir Feuille de route vers les objectifs de développement durable p. 27).
Et pourtant, passe-droit pour Equilis !
Nous en avons déjà parlé : Equilis Belgium, soutenu par la commune, entend développer un projet immobilier démesuré, sur un Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB : Marais de la Chaussée), poumon vert de Hamme-Mille, près de la zone de confluence de la Nethen et du ruisseau de Guertechin qui prend sa source non loin, dans le domaine du château de la Fresnaye. On y observe des populations d’espèces variées, animales et végétales, des biotopes protégés, une grande diversité biologique. Tout cela anéanti en échange de maigres compensations !
Adieu Pipistrelles et Sérotines …
Pour parvenir à ses fins, Equilis a obtenu une dérogation à la Loi de Conservation de la Nature pour la mise à mort intentionnelle, la destruction des sites de reproduction, des aires de repos ou tout habitat naturel de 28 espèces d’oiseaux ; pour la détérioration ou destruction intentionnelle des habitats naturels dans lesquels la présence de 12 espèces hors oiseaux est établie. Motif de la demande : dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publique (sic). Période d’exercice des opérations visées : de décembre 2025 à août 2029, 4 ans d’abattage.
Parmi les 40 espèces identifiées, 2 figurent sur la liste rouge 2020 wallonne des espèces de chauves-souris menacées et à protéger afin de limiter le risque d’extinction : la pipistrelle commune, la plus petite des chauves-souris d’Europe, et la sérotine commune, qui ne supporte pas le dérangement et peut disparaître immédiatement après l’intrusion indésirable de l’homme. Face au béton, l’environnement ne fait malheureusement pas le poids !
Pour connaître la suite de l’histoire et le sort réservé aux arbres, rendez-vous à notre balade-découverte d’Hamme-Mille, horizon 2030, le samedi 12 octobre à 10h, parvis de l’église Saint-Amand.
Sur Facebook
https://www.facebook.com/events/1054693785804014/?acontext=%7B%22event_action_history%22%3A[]%7D